Louis-Ferdinand Céline - D'un château l'autre

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Louis-Ferdinand Céline
D'un château l'autre

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D’un château l’autre pourrait s’intituler : le bout de la nuit. Les châteaux dont parle le titre sont en effet douloureux, agités de spectres qui se nomment la guerre, la haine, la misère. Céline s’y montre trois fois châtelain : à Sigmaringen, en compagnie de Pétain et de ses ministres ; au Danemark où il demeure dix-huit mois dans un cachot, puis quelques années dans une ferme délabrée ; enfin à Meudon, où sa clientèle de médecin se réduit à quelques pauvres, aussi miséreux que lui.
Il s’agit pourtant d’un roman autant que d’une confession. C’est que Céline n’est pas fait pour l’objectivité. Sigmaringen, sous sa plume, devient un conte de fées et de sorcières (peu de fées, beaucoup de sorcières). Avec un comique somptueux, il décrit les Allemands affolés, l’Europe entière leur retombant sur la tête ; les ministres de Vichy sans ministère : et Pétain, à la veille de la Haute Cour.
D’un château l’autre doit être considéré, avec le Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit comme un des grands livres de Céline.