Saint-Yves d'Alveydre - La France vraie Tome 1

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Joseph Alexandre marquis Saint-Yves d'Alveydre
La France vraie Tome 1 (Mission des français)

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Il faut souvent ramener une nation à ses principes.
Machiavel.


PRÉFACE
Je diviserai ce livre en deux parties.
L’une, pro domo, fera contrepoids à certaines attaques, les pires, je crois, que l’esprit du mensonge ait jamais opposées à l’esprit de vérité, le vice à la vertu, l’athéisme social d’une ville au sacerdoce d’une pensée nationale.
L’autre, Pro patriâ, démontrera dans l’Histoire de France la loi du salut de la Patrie.
Dans le volume entier je mettrai tout ce que la conscience et la pensée d’un homme peuvent donner de sincérités et de clartés.
J’entrerai ainsi de pied en cap dans l’âme d’une capitale pour réveiller celle d’une nation.
Si je réussis, que la France seule en soit glorifiée, sinon, j’aurai fait mon devoir tout entier.
Comme il y a une France vraie et une fausse, il y a un Paris vrai et un faux.
Le vrai Paris, comme son nom et ses armes le disent, est le Vaisseau-pilote de l’Humanité.
Celui-là est ma ville natale : je l’eusse choisi, s’il n’était mon berceau.
Mort ou vif, esprit ou homme, je lui rendrai sa loi synarchique. Il entrera au port sous cet Arc d’Alliance avec son oriflamme aux trois couleurs.
Le Paris vrai vogue dans l’azur, silencieux parmi des étoiles.
Elles s’appellent gloires, vertus, travail, génies.
Le Paris faux fait un vacarme de possédés, grouillant dans toutes les fanges. Elles s’appellent hontes et vices, plaisirs impurs et impuissances.
L’un a sur lui la bénédiction céleste des Aïeux, l’autre emporte leur malédiction comme un coup de foudre au fond de son enfer.
Voilà longtemps que je veille invisible et que je vois tout, longtemps que comme une vigie nationale je regarde et écoute les deux Frances, les deux Paris.
Il n’est rien de grand que le faux n’ait insulté, à commencer par le vrai. Pas une grande oeuvre contre laquelle il n’ait bavé.
Pas un grand homme que sa petitesse n’ait tâché de rabaisser. Pas une vérité, pas une lumière contre laquelle il n’ait levé son sale boisseau. Pas une bonté à laquelle sa gueule n’ait mordu la main.
Non seulement il regimbe contre les grandeurs selon Dieu ; mais, comme l’âne de Silène, il rue encore contre toute grandeur selon les hommes.
Il n’est pas une famille impériale ou royale qu’il n’ait éclaboussée non de lumières comme les prophètes, mais de noirceurs puant le vin vomi.
Ici c’est un fumier de romans pornographiques à faire rougir Priape et se voiler ses filles de joie.
Là, l’insulte est directe : c’est un empereur aussi nécessaire à la sauvegarde de la France que nos propres légions. C’est un souverain qui a pour patron le Prince des Archanges, et auquel le faux Paris singeant le faux Berlin fait assassiner ses aides de camp, qui en haussent les épaules d’indignation.
Plus loin, ce sont des femmes, toutes les grandes dames de l’Univers, âmes parfois plus grandes encore, anges humains.
Elles ont beau aimer la vraie France, être ses soeurs européennes de charité : le faux Paris clabaude toujours, en clapotant dans son bourbier.
Sont-elles alliées à des familles impériales et royales, voientelles s’incliner la majesté de la force devant celle de la bonté, peuvent-elles crier grâce à la guerre au nom du Dieu de paix ?
Vite le ruisseau dit à la borne : agents politiques. Le ruisseau ignore, que ce qu’il appelle des agents n’entrent pas par l’escalier d’honneur des cours.
La borne ignore qu’ils ne montent même pas par l’escalier de service des souverains.
Plus loin c’est la vieillesse qu’on insulte, ce sont des vieillards de quatre-vingt-quatre ans. Leurs longs états de services sont sans tache, leur vie un modèle de travail, de probité et de vertu.
Vite, l’aspic souffle à la vipère : vieillards vicieux.
Silence, reptiles ! le vice c’est vous.
Est-il une majesté sur terre, une sainteté que le faux Paris n’ait reniées, jusqu’à celle des cheveux blancs, jusqu’à celle de la Charité sous la cornette des Soeurs des pauvres ?
Jésus-Christ revenant sur terre ne trouverait plus, non dans le vrai Paris, mais dans le faux, douze apôtres comme à Jérusalem.
Il y trouverait treize Judas pour aller le vendre aux enchères à Rome, à la surenchère à Berlin. Ici, la Bourse monterait, la honte aussi.
Décidément j’aime encore mieux Jérusalem et le Calvaire, Caïphe et ses Pharisiens que ce faux Paris et ses faux Parisiens.
Mais vous, Londres, Berlin, Vienne, Pétersbourg, vous qui portez aussi comme Cybèle des couronnes de tours sous les cieux, ne vous dites pas trop vite Dieu que c’est vrai !
Vous avez toutes sous vos robes de pierre et sous vos pieds le même enfer, les mêmes plaies.


Saint-Yves d'Alveydre - La France vraie Tome 2